Avec le studio ce qui est bien c'est qu'il suffit de louer l'espace pour avoir accès à tout le matériel. Micros canon, caméras, objectifs, lumière, écran d'étalonnage, rail de travelling motorisé, stabilisateurs, télé-prompteurs, panneaux d'étalonnage... Ça en fait une sacrée panoplie. Et tout ça sans surfacturation. Prêt pour le tournage : tout est en place, les caméras, les lumières, les décors. Nickel. Silence plateau, moteur, ça tourne. Ha mais non, le modèle a un faux reflet dans les lunettes. Coupez, coupez, coupez. Bidouilles. Ajustements. Réglages. Mieux. On la refait. Et action ! Ça y est, c'est dans la boite. Enfin... presque. On peut refaire une dernière prise? Juste au cas où ? Reste plus que le montage. Enfin « plus que »... Le tri des rushes, les ajustements sur la colorimétrie, la synchronisation du son. Ça y est, la vidéo est parfaite. We Transfer. C'est parti. Une notif. Message du client : « Finalement, on voudrait passer la vidéo en format portrait, c'est pour Instagram.» Allez, on y retourne, on réadapte tout le montage. 1080 par 1920 pixels, parce qu'il parait que les gens ne regardent plus qu'en format vertical maintenant. Ha merde, mais il est où ce plan ?! On a oublié de le filmer... Retour studio. On remet tout en place. Il était où déjà ce vase ? Ah oui, là, juste sur la commode. Non non, un peu plus à droite. Allez, on se dépêche, le client attend. Ça tourne. On peut la refaire? En un peu moins solennel. En plus enjoué. Mais pas trop heureux non plus, enfin tu vois... C'est bon, on l'a. Import de la séquence. Attends, c'est quoi ça, à 4:26 ? Un regard caméra ? Non... pas possible. On avait que cette prise sur le plan ? Ah ouf ! Non. Ouf ! Sauvés... Export... C'est long, très long, trop long. Oui, alló? Des sous-titres? Oui, oui on peut faire ça. Bien sûr qu'on peut faire ça. On peut tout faire...